Interview David Robert - Fondateur BeNext

Si j'avais eu un outil comme Elobloom, je pense que j'aurais implémenté beaucoup de choses beaucoup plus facilement.

Peux-tu te présenter en quelques mots ?

Bonjour, moi c'est David.

Voilà.

🤣

Je suis un ingénieur à la base. J’ai fait du développement, du commercial, de la gestion de projet et différentes choses.

Il y a quelques années, j'ai fondé BeNext, une société de conseil et de formation en agilité, en product management et dans le digital, qui a été  rachetée il y a un an maintenant par Accenture.

C'est quoi un onboarding réussi?

Alors chez nous, c'était essentiel. La culture, l’onboarding. Donc c'est vrai que là, j'avais en tête essentiellement des formations techniques, sur des techniques quelles qu'elles soient. Je ne parle pas nécessairement technologiques. N'importe quelles techniques. Et c'est vrai qu'il y a celle-ci, cette notion d’onboarding, de culture d'entreprise.

Nous, on se servait de Trello, on se servait d'outils comme ça, mais ce n’était pas encore les outils les plus adaptés.

Elobloom peut potentiellement beaucoup aider là-dessus. Tu connais la formule du succès, c'est une formule qui dit que le succès d'une entreprise, c'est égal au talent, plus la culture, plus l'extrême focus client, le tout multiplié par une discipline d'exécution.

Nous, en fait, on réalisait des projets, des interventions chez des clients qui étaient de beaucoup plus grosses boîtes, avec plus de process, qui nécessitent plus d'apprentissages, etc., et c'est là où encore plus je vois ce type d'outil beaucoup plus pertinent. C'est-à-dire qu'il y a tellement de choses à savoir etc., très souvent en plus c'est distribué, c'est juste mis sur un drive.

“Il faut que tu lises les docs”. POUM ! Là-dessus, le mec se retrouve avec pleins de docs à lire. Du coup, il demande à ses collègues ce qui est important ou pas. Moi, je sais que moi ça me gonfle de lire un truc de 30 pages.

Pas si c'est un bouquin passionnant mais... Mais sinon, bon, parce que je sais qu'il y a plein de gens qui ne le font pas, qui font un peu semblant de le faire. C'est normal.

Et donc, un petit truc en sélectionnant ce qui est essentiel et l’avoir sous forme de stories ca sera beaucoup plus pertinent, avec beaucoup plus d'impact, et ça va aller beaucoup plus en profondeur.

Encore une fois, faire du sport 30 minutes, tous les jours plutôt qu’un jour par mois.

C'est quoi la culture d'entreprise ?

En fait, nous, pour la culture, il y avait tout ce système de sélection, d'entrées, etc... cette formation, au début justement, sur la culture de la boite et tout puis après, ils se mettaient à la vivre. Donc il y avait des choses dans le langage, il y avait des choses, il y avait des éléments de langage qui étaient présents. Et c'est vrai que là-dessus à un moment, ils ont même pondu un lexique. Là, avec Elobloom, clairement, je voyais le truc avec tous les petits lexiques qui viennent.

Qu'est ce qui fait que les méthodes traditionnelles ne fonctionnent pas ?

Je pense qu'il y a des habitudes. "C'est comme ça qu'on a toujours fait." Les gens disent “Ah, je pars en formation”. Aller à une formation, c'est presque un peu prendre une douche, en fait. Donc on se sent mieux après,  on sort de là. C'était presque un peu du team building. "Ouais, c'était sympa. J'ai fait un truc différent et tout." Puis après, je reviens à la réalité. C'est vachement dur de réimplanter la formation dans la réalité.

Une formation, ça dépend de la façon dont c’est présenté. Ça dépend de comment on amène les choses, est-ce qu'on sent les gens à qui on est en train de donner la formation, c'est-à-dire qu’il doit y avoir une sorte de symbiose, on doit presque les sentir. Ça dépend du formateur. Ca dépend du format de la formation, sous quelle forme elle est distribuée, Ça dépend de tellement de paramètres que c'est très très difficilement industrialisable.

Comment s’assurer que ça s’implémente, comment s'assurer qu'il y a un changement de comportement ? Alors, c'est facile quand on est en train d'apprendre. Je ne sais pas, moi, à conduire un camion, d'apprendre à se servir d'un outil. On n'a pas été formé, on a conscience qu'on ne connaît pas et donc on va avancer.

Mais quand on parle de sujets qui sont un peu plus complexes, des formations sur des approches commerciales, des formations sur des types de personnalité, au développement personnel ou ce type de choses, c'est beaucoup plus complexe parce qu'on va jouer sur des choses sur lesquelles les gens ne se rendent pas compte qu'ils ne savent pas. Ils ne se rendent pas nécessairement compte de la puissance aussi de l'information qui leur est donnée, qui leur est distribuée. Donc, c'est très compliqué.

Très souvent, les formations se retrouvent avec quelque chose de one shot. On fait deux jours, concentrés quelque part sur un sujet qu'on va creuser à fond, alors que des formations plutôt de... comme le sport, de dix minutes, un quart d'heure tous les jours, étalées sur deux semaines, auraient beaucoup plus de puissance.

Et ça, c'est quelque chose qu’Elobloom fait. En fait, la chose clé.

C'est facile de former des juniors. Pourquoi c'est facile de former des jeunes ? Parce qu'ils savent qu'ils ne savent pas. Par définition ! C'est beaucoup plus simple ! Donc on peut très bien lui dire : “OK, la vérité, c'est ça. Regarde, tu vas... - Ah, OK, très bien” etc. et j'y vais." Ils savent qu'ils ne savent pas. La difficulté, c'est la conduite du changement, c'est l'amélioration. Comment est-ce qu'on fait pour s'améliorer ? Quand on s'est mis à prendre des habitudes et que tous les matins, après son café, on fume une clope, c'est très dur de se déshabituer de ça.

Est-ce que l'avenir de la formation, c'est avoir une salle de classe avec un prof qui parle pendant 2 heures, ou pendant tout un après-midi ?

La formation c'est important ? Pourquoi ?

Alors moi, c'est... Après, ça, c'est très personnel, mais j'ai envie de provoquer un switch chez eux pour qu'il y ait un avant et un après. Sur toutes les formations, on retient quoi des formations ? Allez, plein de gens sont formés pendant deux jours, etc.  Alors après, il y a des gens studieux qui arrivent à bien retenir plein de choses. Mais la majorité des personnes, dont je fais partie, on retient 5, 10 pourcents de la formation. En fait, plus les gens ont une capacité à appréhender la complexité, mieux c'est. Sinon, tout est simplifié. On va vers la simplification. Ce qui compte, c'est d'appréhender la complexité. Donc moi, je sais que je m'inscris là-dedans. Ce que je veux, c'est réussir à allumer des lumières.

En fait, il faut faire prendre conscience qu'il y a 3 axes déjà 1: sympa ou pas,  et puis 2: compétent ou pas. Et en fait, il y en a un troisième. C'est la capacité d'évolution, ce qui est complètement différent aussi. On peut très bien avoir des gens hypercompétents mais qui ne peuvent plus évoluer. Je ne sais pas si vous avez lu le principe de Peter, mais voilà. Il peut y avoir ça. Comment est-ce qu'on évolue ? Comment on se met d'accord sur cette évolution ? Comment on prend conscience qu'on a besoin d'évoluer ?

Avoir un 14 sur 20, c'est très bien. Qu'est-ce qui se passe  si on peut aller à 16 ? En fait, il y a une vraie question autour de la formation. Ça ne marche pas encore aujourd'hui. C'est-à-dire qu'en fait, il y a des outils Internet. On est blindé d'outils et je ne connais aucune formation qui fonctionne bien par ces outils-là.

Et j'ai trouvé que le concept d’Elobloom pouvait fonctionner. Moderniser la formation comme ça. Réussir à la faire aussi rapidement. Simple et efficace. Je trouve que là, il y a plein d'idées derrière. Mais pour moi, ce qui est important aussi, c'est de créer une chambre d'écho, c'est-à-dire qu'on  retrouve les fondamentaux de la formation dans la vie réelle, quand on retourne dans la vie réelle.

Ou alors les gens en reparlent de nouveau. En permanence, on se réintéresse au sujet de manière régulière et c'est là où le sujet rentre.

Aujourd'hui, un outil comme Elobloom va proposer ce type d'expérience.C'est-à-dire qu’il  peut être soit autonome, soit couplé à des formations et servir de rappel, en fait.

Pour se réinjecter dans la vie. Et comment il fait pour se réinjecter au départ ? Il y a cette possibilité de faire des quiz, de monitorer, en fait, aussi l'activité et ça, c'est très intéressant.

Là, il y a beaucoup d'innovations en fait dans le produit. Si j'avais eu un outil comme Elobloom, je pense que j'aurais implémenté beaucoup de choses  beaucoup plus facilement.

Aujourd'hui, oui, c'est vrai que se concentrer dans le taf pendant ne serait-ce qu'une demi-heure,  sur un sujet, ça peut être très compliqué. On est interrompu en permanence, on a notre Whatsapp qui clignote, on a machin, on a tel rappel, etc., etc. Bref, tout n’est qu’interruption.

Et en fait, ces formats qui ont été développés par les ingénieurs les plus brillants du monde, par des neuroscientologues ? neuroscientistes ? neuro... par des gens qui font de la neuroscience, qui savent exactement comment notre cerveau fonctionne.

Il est parfaitement adapté pour ça. Et le fait d'avoir utilisé le même type de système, c'est top, parce que déjà, ça va appuyer sur les bons boutons dans notre cerveau pour nous faire rentrer.

Donc ça, c'est excellent et ensuite ça utilise les mêmes codes qu'on a par ailleurs. Donc le contenant est connu, ce qui permet de faire passer facilement le contenu.

Le mot de la fin?

Merci. Merci pour l'invitation. Merci de me laisser l'opportunité de parler de ce produit, de cette innovation parce que cette évolution vers le digital, vers ce séquençage court, elle est là, elle est présente. Qu'on le veuille ou non, qu'on soit d'accord avec ça ou pas. C'est là et il faut  prendre ce train en marche.

Voilà.

Bon, je vous remercie beaucoup. Je vous ai exposé aujourd'hui mon projet pour la France. Votez pour nous. Pas pour moi, pour nous.

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